Pendant cinq ans, le narrateur a voué une passion totale à Siri, sa seconde épouse. Dans une maison isolée entre lac et forêt, ils ont vécu loin du monde, comblés par une entente sexuelle incomparable, les journées ponctuées par les longues promenades avec le chien, le jardinage, les baignades. Mais l’été dernier une fêlure est apparue. Siri a changé, est devenue insaisissable. Qui est cet inconnu qui rôdait dans le voisinage et semblait la troubler ? Et puis une grossesse inopportune a fait sombrer leur couple. Des mois ont passé. Seul dans la maison déserte, le narrateur, torturé par le doute, cherche à savoir. Ce roman subtil, fait de non-dits, de réminiscences, doit se lire avec une certaine concentration car le fil du récit est ténu… Le cadre sauvage, l’amour de la nature, une part de mystère, créent une atmosphère envoûtante. Beaucoup de sensualité dans l’évocation d’une passion dévorante, paradis perdu d’un homme dont tous les repères se sont effondrés. Le Regard d’un ami (NB juin 2006) avait déjà permis d’apprécier le talent de cet auteur norvégien.
L’Été dernier
DAHL Niels Fredrik