25 juillet 1830. Charles X, connu pour son conservatisme et sa sottise, promulgue, sous la dictée de son premier ministre Polignac, cinq ordonnances visant à rétablir l’absolutisme royal. La réaction ne se fait pas attendre, les Parisiens se soulèvent, mais, si d’aucuns rêvent de république, les bourgeois reprennent la main et contactent le cousin régicide, Louis-Philippe d’Orléans. Camille Pascal, historien chevronné (Ainsi, Dieu choisit la France : la véritable histoire de la fille aînée de l’Église, NB janvier-février 2017) a privilégié, avec bonheur, la forme romanesque pour raconter la révolution de Juillet. Dans de petites saynètes piquantes, qui s’égrènent au jour le jour – de ce fatal 25 juillet au 16 août, date du départ pour l’exil de la famille royale –, l’auteur met en scène faits et protagonistes sans jamais fatiguer ni lasser. Outre les acteurs royaux et leur entourage, on y rencontre le bon peuple de France, révolté à la ville, plus soumis dans les campagnes, et tous les manoeuvriers qui intriguent, du roué Talleyrand au réaliste Thiers. On y croise aussi quelques sommités littéraires : Stendhal, Vigny, Hugo. Portraits rapides et incisifs que magnifie une plume grand siècle d’une élégance raffinée, imprégnée de culture et pimentée de gaillardises. Vivent les rois de Camille Pascal ! (L.K.)
L’été des quatre rois : juillet-août 1830
PASCAL Camille