En 1830, la mère de l’empereur Napoléon, Letizia Ramolino Bonaparte, vit à Rome où elle s’est réfugiée à la chute de l’Empire auprès de son frère le cardinal Fesch. Elle reçoit deux journalistes français respectueux et admiratifs ; ils lui font raconter sa vie. Forte personnalité, son principal souci a été l’unité et la réussite de ses huit enfants malgré leurs différends et l’ascendant de Napoléon sur ses frères et soeurs. Jamais grisée par les fastes et les prodigalités du pouvoir, persuadée que tout finirait mal, elle a économisé sans cesse pour des temps plus difficiles à venir. Après La dame du Palatin (NB mai 2011), dans un style romanesque vivant, Patrick de Carolis relate sans vraiment respecter leur chronologie les souvenirs teintés de réflexions parfois acerbes de cette « mère de toutes les douleurs », l’ascension prodigieuse de sa famille puis sa chute (exils, divorces, décès…). Des documents authentiques étayent ce roman de lecture agréable, à la fois portrait féminin et fresque historique.
Letizia R. Bonaparte, la mère de toutes les douleurs
CAROLIS Patrick de