L’étrange réveillon

Arthur, orphelin à sept ans, ne se console pas de la mort de ses parents. Entouré de domestiques prévenants dans son grand château désert (et lugubre), il ne se déride pas quand ceux-ci organisent une fête pour Noël. Sapin, cadeaux, clowns et marottes, magiciens et lapins roses, rien n’y fait. Toujours triste, Arthur décide d’inviter des morts à son réveillon. À minuit, un couple s’engouffre dans le salon…Couverture noire, pages de garde violettes, on est tout de suite dans l’ambiance… du deuil, vrai sujet de cet album qui souligne comme l’absence des êtres aimés se fait sentir plus cruellement pendant les fêtes. Les valets à long nez, le chat avec son noeud mauve, les corbillards brillamment éclairés précèdent l’assemblée de squelettes ou de cadavres plus ou moins décatis – toujours en noir avec une pointe de jaune pour quelques lumières. L’humour du trait fait oublier le macabre de la réunion au charme compassé. L’arrivée des parents d’Arthur jeunes, en tenue de bal et pleins d’allant, marque la réconciliation avec les souvenirs heureux qui ne s’effaceront pas. À partir de 7 ans.