L’étrange ronflement

Dimanche après-midi. Alertée par des bruits suspects venant du salon, Camille trouve son père immobile, yeux clos et bouche ouverte, en plein sommeil. Intriguée par la bande sonore qu’elle ne sait identifier, la p’tiote décide de mener l’enquête et convoque le ban et l’arrière-ban de ses copains promus détectives. Chacun y va alors de ses supputations nourries de son propre quotidien et… Camille imagine. Décors hachurés de noir et blanc, personnages colorés aux yeux interrogateurs : pas de doute, c’est bien du Bouchard. Chaque allégation est méthodiquement mise en page : la première est réservée au texte, la seconde illustre la première avec force détails réalistes… ou non. Reflet de l’imagination galopante des enfants, l’album rassemble des scènes plus ou moins extravagantes en un tout qui aurait bien pu durer encore longtemps si l’auteur n’avait su malicieusement y mettre fin par une pirouette qui embarque directement le « cher lecteur ». Bien joué Monsieur Bouchard, il fallait y penser. (M.-F.L.-G.)