Après la parution d’un roman relatant un meurtre passionnel, une lectrice écrit une longue lettre à l’auteur. Elle raconte la mort de ses parents lorsqu’elle n’a que huit ans, la vie entre sa soeur de dix ans son aînée et la cuisinière fanatique de faits divers. Premier mariage, premier amant, et ensuite deux hommes, l’un jeune, gourmand de la vie, et l’autre beaucoup plus âgé, sombre. Ce récit de sa vie s’intercale avec son interprétation du drame décrit dans le roman et ce qu’elle pense comprendre de la vérité du romancier. Les réflexions s’enchaînent sur le rôle de l’écriture, comme masque révélateur, sur les rapports amoureux, la jalousie, le temps et surtout “l’obscur qui est en nous”. Original par la forme, parfois déroutant, ce roman séduit également par son style classique agréable à lire. Subtilement construit, il mêle un récit presque policier à des variations psychologiques universelles. L’intérêt de Diane de Margerie pour l’humain s’exprime ici tout autant que dans son dernier ouvrage, Aurore et George (NB juin 2004).
L’Étranglée.
MARGERIE Diane de