Lettre à ma grand-mère

L’auteur découvre à la lecture d’un manuscrit, caché par sa famille pendant soixante ans, un épisode tragique de la vie de sa grand-mère, Marie Pfister. Cette mère de famille, épouse de général, catholique fervente, n’a pas hésité à s’engager dans la Résistance. Arrêtée, elle est déportée à Ravensbrück où elle passe quinze mois. Elle rédige Matricule 38971 à son retour. Bouleversé par cette lecture, Patrick Raynal évoque la grand-mère qui a adouci une enfance un peu chaotique. En alternant ses souvenirs personnels et les extraits du manuscrit, il lui restitue sa personnalité dans toute sa richesse. Dans ce récit intimiste, cet auteur de romans policiers rend un très bel hommage à sa grand-mère qui l’a élevé. Il met en lumière toute sa dignité, son courage. Marxiste-léniniste, il n’en admire pas moins la foi de sa grand-mère et son humanité bien au-delà des barrières sociales. Le récit in extenso de Marie Pfister, publié en annexe, où elle relate ce qu’elle a vécu avec simplicité et une certaine distanciation, confirme qu’elle fut une femme d’exception.