Fils de boxeur et boxeur lui-mĂȘme, l’auteur raconte la joie de cogner, le lien entre le sexe, la violence et la peur de la mort. Puis le rythme change : des lettres Ă©voquent des femmes, sa femme ; des textes brefs se rĂ©pondent, sur des thĂšmes proches, de lâhomme Ă la femme⊠Un long rĂ©citatif les fait alterner avec une rĂ©flexion sur le destin de lâĂ©crivain : « Tu dois me quitter pour que je puisse Ă©crire. » Sexe et mort se conjurent, et un dernier texte, de graphie identique au premier, semble boucler lâaventure⊠La peinture de la violence est extraordinaire de mouvement et de jubilation ; avec talent, lâauteur ouvre son univers ; beaucoup de figures fĂ©minines Ă©garent un peu, lâessentiel Ă©tant le premier contact, les notations sensorielles, une conscience aigĂŒe de lâespace et du temps. Elle conduit, sous lâombre de la mort, Ă explorer par petites touches, la vie dâĂ©crivain vouĂ©e Ă la solitude et la rĂ©pĂ©tition : « une tentative ».
Lettre (une tentative)
ESPEDAL Tomas