La lettre à son grand-père, mort ce matin « sans prévenir » revient au jeune garçon avec la mention « n’habite plus à l’adresse indiquée ». L’enfant adresse alors sa lettre au cimetière. Sur la tombe la lettre n’est même pas ouverte quand il revient avec les lunettes que son grand-père a oublié d’emporter avec lui. Lettre par lettre, l’enfant apprend doucement ce que la mort veut dire. Bien sûr il continue d’écrire « au cas où », pour dire sa peine, se remémorer leurs souvenirs en particulier les mercredis après-midi et les parties de dames. Il découvre aussi par des photos que son vieux pépé a été jeune. Incroyable ! Peu à peu, les lettres ne sont plus nécessaires, les copains l’attendent : restent les bons moments passés ensemble. La vie a repris le dessus. Un livre tendre, tout en douceur, sensible pour parler de la mort. C’est souvent drôle : le petit garçon qui tient la main de son grand-père qui a la tremblote a aussi la tremblote.Chaque lettre est illustrée dans un style ligne claire rétro, avec beaucoup de tendresse. Point de pathos, des mots justes, naïfs, pour grandir et s’éloigner petit à petit de la peine. (J.G.)
Lettres à mon cher grand-père qui n’est plus de ce monde
KESSLER Frédéric, PILON Alain