Un élève écrit à ses parents, à la déléguée de classe, à la ministre de l’Éducation nationale qui tient un double langage, au professeur qui a insisté pour qu’il ait un double avertissement, à une inconnue et à Miette sa petite soeur adorée. Il leur dit l’horreur d’être pendant huit heures chaque jour considéré comme un crétin fini. La dernière lettre sera pour madame Bernard, l’institutrice qu’il a aimée, qui un jour lui a demandé de ses nouvelles au collège. Elle lui a proposé son aide s’il la lui demandait ! Ces lettres bouleversantes racontent les souffrances du mauvais élève, son sentiment d’exclusion, d’incompréhension. Une boule au ventre l’accompagne sans cesse. Il déguise sa détresse sous une apparente indifférence et un air blasé. Peu à peu il a décroché et il ne comprend plus rien. Les punitions, les avertissements, les heures de colle ne servent à rien, et l’enfoncent davantage. Le ton est très juste. L’idée de donner la parole à l’enfant exclu donne à ce témoignage fictionnel une vérité poignante. (A.D. et A.-S.D.)
Lettres d’un mauvais élève
GUASTI Gaia