Décembre 2012-novembre 2013. Onze interminables mois que Francis Collomp, ingénieur polyvalent, installateur d’éoliennes au Nigeria, a vécus, enlevé par le groupe djihadiste Ansaru. Il décrit son existence sans confort, ses problèmes sanitaires et surtout les observations minutieuses qu’il fait de son environnement topographique et humain, à la recherche de failles chez ses geôliers. Alors que les services secrets travaillent à sa libération, il choisit la fuite, procédé risqué mais efficace pour survivre. Dans le cadre restreint aux dimensions de la cellule et de sa proximité immédiate, la vie est très répétitive. Le récit de ces incessantes redondances du quotidien ne manque pourtant pas d’intérêt. Car il rend bien compte ainsi de la lancinante monotonie de la succession des jours. Mais il s’anime aussi de souvenirs, de projets professionnels, d’examens méticuleux, de détails minuscules physiques et psychologiques et d’une opiniâtre stratégie de maintien en forme. D’une volonté hors du commun, ni poète, ni mystique, pédagogue sans le vouloir, de sa plume humble, technique, rarement traversée de quelques élans sentimentaux, l’otage livre habilement les clés de la réussite de son évasion. (M.Ba. et C.R.P.)
L’Évasion
COLLOMP Francis