À Londres, Penelope ne s’est pas fait que des amis ; aussi saute-t-elle sur l’occasion de prendre le large. Sous prétexte d’un transport massif de bibles en Chine, Cyprien flaire une affaire de trafic où des bijoux anciens servent de monnaie. Voilà de quoi mettre en appétit sa chère amie Penelope, laquelle ne recule devant rien ni personne pour s’affranchir de la tutelle de son patron de presse londonien et tâter un peu d’un monde complètement nouveau pour elle. Suivre la piste en subvenant à ses propres besoins : pas d’inquiétude, elle peut le faire.
La cause est entendue, Penelope ne changera jamais, tant mieux pour ses lecteurs-fans : affranchie, intrépide, d’une curiosité insatiable et toujours mue par un irrépréhensible besoin d’action. À la différence des deux premiers tome, l’enquête ne démarre pas d’emblée. Partir en Chine à l’époque était une longue aventure, que Béatrice Bottet a voulu traduire en développant le déroulement du périple ; un peu trop peut-être pour certains impatients. Néanmoins la découverte de la culture chinoise de la fin du 19e siècle, ses us et coutumes, ses rites, ses clairs et ses ombres est fort bien distillée et les descriptions, pour être nombreuses, n’en accrochent pas moins l’attention.