Victor Steiner, écrivain français juif, se cache pour échapper aux nazis, mais se retrouve au camp de Terezin. Il est enrôlé pour écrire une pièce qui sera jouée au théâtre de Prague lors de la visite, prévue le 23 juin 1944, des émissaires de la Croix rouge internationale, faisant partie de la mise en scène destinée à les berner. Après avoir hésité, il accepte, par solidarité. Il livre le récit de la difficile écriture de cette pièce et de la dure vie du camp. Pour ajouter à ces difficultés, il conduit un projet d’évasion pour tous les acteurs de la pièce.
Christophe Lambert part d’un fait historique pour dire la difficulté de la création, la lutte pour la vie, et rend hommage à l’amitié. Comment obéir sans trahir ses compagnons ? Il raconte aussi la vie quotidienne dans le camp au travers de l’expérience de cette sinistre mise en scène. Les qualités et les défauts des uns et des autres se découvrent au fur et à mesure que se déroule le récit. Quand commence la représentation, l’angoisse est à son comble car l’enjeu est vital pour les prisonniers (vont-ils y arriver ?) et tout autant pour le responsable de cette initiative, côté allemand. Un sujet passionnant traité parfois un peu scolairement. La fin est poignante.(A.D. et F.E.)