L’heure de la vengeance

NAESS Jan Chr.

En dépit de ses théories néo-nazies, un adolescent doute que le SDF noir qui squatte derrière la gare soit responsable du meurtre de sa voisine, un vieille dame qu’il aimait bien. Il a un autre coupable dans le collimateur et mène sa propre enquête, secondé bientôt par la petite-fille de la victime, dont il est amoureux. Sa soif de justice est louable mais des événements mineurs en apparence le font déraper.

 L’histoire mêle adroitement suspense policier et ressenti d’un adolescent perturbé par le décès de sa mère, droguée. Par son rythme, le choix des mots, des citations de chansons, le texte inscrit le héros dans son époque, son quartier. Et si le style déroute au début, il se fluidifie avec l’approfondissement de l’étude psychologique du personnage. L’auteur analyse l’ambiguïté du sens des valeurs, conséquence d’une enfance traumatisée et le glissement d’un besoin légitime d’ordre et de justice aux actes violents d’un justicier. Le roman peut servir de base à une discussion sur les comportements de criminels tels que les médias ont pu s’en faire l’écho, en particulier en Norvège, pays de l’auteur.