Muet de naissance, Edgar s’exprime par signes. Il vit dans une ferme isolée du Wisconsin où ses parents élèvent et dressent des chiens de compagnie. Plus à l’aise avec la gent canine qu’avec les humains, son comportement reste parfois énigmatique pour ses proches. Après la mort subite et inquiétante de son père, le frère de ce dernier vient diriger le chenil et devient l’amant de la mère. Traumatisé, Edgar fugue avec trois jeunes chiens qui lui sont très attachés.
Ce copieux roman, captivant quand il évoque une nature puissante et encore largement préservée, en droite ligne de la littérature américaine du XIXe siècle, pâtit de certaines longueurs. La trame du récit s’inspire vaguement de l’intrigue d’Hamlet, ce qui n’ajoute rien. Même si l’on n’est pas particulièrement cynophile, on ne reste cependant pas insensible au liens affectifs qui peuvent se tisser entre les fratries de chiots et les maîtres qui les éduquent.