Sous prétexte d’apprendre à écrire une histoire, on essaie quelques personnages : une fillette en jean et t-shirt, dynamique, un beau lapin blanc adorable… C’est une pieuvre qui l’emporte, coiffée d’un petit bonnet tricoté. C’est rigolo, encore plus quand l’animal s’avère attaché à un petit ukulélé bleu qui ressort bien sur la masse grise de l’octopus aux tentacules ourlés de rose. Son rêve est de s’envoler dans l’espace à bord d’un vaisseau violet. La fantaisie est à l’aise avec un mollusque plutôt facile sur des fonds en aplats de couleur vive. Plutôt trapue, la bête emmêle ses bras courts au matériel hétéroclite et farfelu dont elle s’empare. Le lapin venu à la rescousse n’a que des visions carottoïdesques ; c’est la gamine délurée qui convainc quelques scientifiques déjantés de donner un coup de main. Bon voyage à la pieuvre et à la carotte intersidéral du lapinou. L’histoire amuse mais décolle moins que le superbe aéronef violet, et se conclut sur une page blanche comme elle avait commencé. À l’imagination du lecteur de suivre. (R.F.)
L’histoire d’une pieuvre fan de ukulélé qui rêvait de voyages intergalactiques
TOKUDA-HALL Maggie, DAVIES Benji