L’histrion du Diable

MAISONNEUVE Michel

Dans l’Italie de la fin du XIVe siècle et du début du XVe, Angelo Naseli et ses amis mènent la vie dangereuse et pleine d’imprévues des saltimbanques. Au cours de tournées qui les conduiront en Provence, à Naples, en Valachie et ailleurs, ils vont longtemps mal vivre de leurs talents et d’expédients avant de devenir une troupe renommée de bouffons, créant farces et personnages dont, in fine, celui d’Arlequin, promis à un succès international. Michel Maisonneuve, journaliste et romancier (Le chien tchétchène, NB novembre 2005), vit en Provence. Remarquable conteur, maîtrisant parfaitement son sujet, il recrée avec bonheur l’atmosphère contrastée du « quattrocento » dans une Italie morcelée, théâtre de guerres incessantes et dévastée par la peste. C’est d’abord un plaisir de découvrir et de suivre le groupe dont il décrit le travail de transmutation de la colère en rire libératoire. Un groupe que l’on voit naître, vivre, grandir, réagir, désespérer, repartir dans des paysages que l’on imagine sans peine tant le trait est précis. Malheureusement, le texte traîne en longueur et l’on s’épuise à suivre cette épopée. (J.M. et A.Be.)