À partir du 12 mars 1938, jour de l’annexion de l’Autriche-Hongrie à l’Allemagne et jour anniversaire de la mort de son père, l’existence de Pal Vardas bascule. Il se réveille ce matin-là recouvert d’une abondante sueur… qui se révèle être de l’eau de mer ! Voilà cet homme ordinaire, fonctionnaire sans histoire à la Poste de Budapest, entraîné malgré lui dans une spirale infernale de rencontres politiques suspectes, d’internement psychiatrique et d’emprisonnement…
Ce nouveau roman est du même registre noir et inquiétant que L’ami de jeunesse (NB novembre 2008). Antoine Sénanque choisit comme toile de fond la période sombre de l’Histoire de l’Europe, la montée du nazisme. Il dépeint des personnages souvent patibulaires faisant corps avec l’univers déshumanisé d’un système tortionnaire qui trouble les esprits et les comportements. Le lecteur peine à voir clair dans un cheminement labyrinthique et dans un récit cauchemardesque sur l’inconscient individuel et collectif.