En 1192, la belle Isabellae parcourt l’île de Hokkaido à la recherche de sa soeur Siuko. Elle ne peut oublier ni la mort de son père samouraï, ni la décapitation de sa mère, sorcière irlandaise, ni l’enlèvement de Siuko, il y a sept ans. Elle chevauche en compagnie du fantôme de son père. En guerrière accomplie, elle manie le sabre avec dextérité, et est rétribuée par les villageois pour éliminer les bandits sur les routes. Elle se lie d’amitié avec un beau voleur et un apprenti moine. Ensemble ils recueillent des informations mais arrivent trop tard : un voilier quitte le port avec la prisonnière à son bord….
Dans ce premier tome le cadre est posé : un Japon médiéval, après la bataille de Dan-No-Ura (1185), qui a vu les Taira perdre leur pouvoir. Les bandits s’y affrontent dans des combats spectaculaires avec flots de sang, décapitations etc. L’album est centré sur une héroïne belle, farouche et solitaire à la recherche de son passé. Le scénario complexe, la multiplicité des personnages, l’alternance des séquences temporellement différentes ne facilitent pas la compréhension. L’intensité dramatique de ce récit épique documenté, mené tambour battant, est servie par le graphisme sombre et travaillé de Gabor. La palette des couleurs choisies dans le rouge-brun accentue l’atmosphère angoissante et saisissante. Un premier tome qui promet.