En 1808, un jeune capitaine, victime de pirates, est ramené moribond à Paimboeuf. Un énigmatique hobereau vendéen le guérit avec de la myrrhe des Rois mages provenant du Mont Athos. En reconnaissance, le miraculé s’engage, avec le financement de son armateur et père adoptif, à emmener son sauveur jusqu’en Arabie Heureuse, actuel Yémen, à la recherche d’une forêt de cet arbre précieux qui assurerait la fortune de son découvreur. Mais une jeune aristocrate anglaise excentrique interfère dans cette expédition. Jean-Michel Riou, auteur de romans historiques (Le dernier secret de Versailles, NB décembre 2014), relate une sorte de quête du Graal, mais avec des motivations moins nobles. Les trois protagonistes, assez bien campés et mis en scène, racontent chacun leur version : une construction qui alourdit un peu le récit et en atténue les rebondissements et le suspense. En revanche, l’auteur ancre son roman dans des cadres historiques et géographiques réels en remontant en particulier à la guerre de Vendée, à l’émigration des royalistes à Londres et à l’expédition d’Égypte. Cette évocation offre une lecture dépaysante et instructive. (P.S. et J.C.-N.)
L’homme qui brûlait d’être Dieu
RIOU Jean-Michel