En 2017, Jean de Dieu, jeune adolescent exploité et misérable, découvre dans une mine clandestine du Sud Kivu (ex Congo belge) un fabuleux diamant. À Paris, des documents confidentiels révélant la corruption en Afrique, les fraudes financières liées à l’exploitation des mines et des disparitions d’enfants, parviennent au siège de Médiapart. Des journalistes belges et un ingénieur français d’origine africaine enquêtent et croisent, pour éclairer ces affaires très imbriquées, banquier suisse, mafia russe, intermédiaire serbe.
Chacun des chapitres de ce thriller est dédié à des acteurs au rôle bien défini et qui servent les intentions de cet ancien grand reporteur et auteur belge : dénoncer le trafic de l’adoption d’enfants africains par des européens – un intermède romanesque en est l’illustration -, mais aussi le comportement délictueux de certains dirigeants africains et également dire la misère des populations spoliées et des foyers dépeuplés. Arriver à relier les différentes intrigues de ce roman parfois bavard, écartelées entre pays occidentaux et africains (une carte est bienvenue), réseaux internationaux et rebellions locales, demande de l’attention. Cependant dans cette histoire très compliquée, le romancier souligne le rôle des journalistes d’investigation, leur courage sur le terrain, leur rigueur pour vérifier l’exactitude des faits et exalte une certaine idée de la fraternité. (A.C. et C.-M.T.)