Un père et son fils fuient la guerre dans un pays dévasté. Ils embarquent sur un bateau qui coule, pris dans une tempête. Chacun échoue et part à la recherche de l’autre, l’enfant accompagné désormais d’un chien efflanqué qui ne le quitte plus. Enfin ils se retrouvent et continuent à trois leur marche vers une terre d’asile … Au-delà du récit, poignant et sombre, de cette triste réalité d’aujourd’hui qu’est l’exode, l’album veut aborder le travail de sculpteur de Giacometti avec deux de ses oeuvres parmi les plus connues, L’homme qui marche et Le chien. Le récit est bouleversant, servi par le graphisme fort et symbolique d’Antoine Guilloppé, dans lequel le noir prédomine, avec quelques couleurs en aplats et tons directs. Mais si l’on comprend l’hommage à Giacometti, on ne franchit pas forcément « le pont » entre l’histoire et les oeuvres … (M.-T.L.)
L’Homme qui marche

ELSCHNER Géraldine, GUILLOPPÉ Antoine