Ă soixante ans, Jean, le narrateur, vient de perdre sa mĂšre qui fut son seul soutien aprĂšs la mort accidentelle de son frĂšre, Ă laquelle, adolescent, il avait Ă©tĂ© involontairement mĂȘlĂ©. Aujourdâhui, alors que lâĂ©criture et lâamour de son ami lâempĂȘchent de sombrer, il se trouve confrontĂ© Ă ce quâil a vĂ©cu autrefois : il apprend que son employĂ©e a perdu une fillette et que le fils de son ami a fait une tentative de suicide. Câest en accueillant le jeune rescapĂ© et son pĂšre quâil retrouve inspiration et sens Ă sa vie.
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Dans cette auto-analyse, lâauteur dĂ©cortique les moindres Ă©motions, sentiments et attitudes de Jean chez qui le blocage faisant suite Ă son deuil, explique lâinaptitude Ă communiquer avec ses semblables : deux personnages semblent sâaffronter en lui, « celui qui nây croyait pas » inhibant celui qui aspire Ă une vie ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ©. Les thĂšmes de lâhomosexualitĂ© et de la mort sont omniprĂ©sents et la prose sophistiquĂ©e de Michel ManiĂšre, parsemĂ©e de rĂ©fĂ©rences Ă Proust, son auteur fĂ©tiche (Une maison dans la nuit, NB juillet 2007) sĂšme la confusion entre la vie du narrateur et sa recrĂ©ation par lâĂ©criture. Le texte y perd en lĂ©gĂšretĂ©.