Seattle, 1998. Amina, trentenaire, était reporter photographe. La photo d’un jeune homme qui se suicide en sautant d’un pont l’a rendue célèbre mais l’a bouleversée : désormais elle est photographe de mariage. Ses parents, arrivés d’Inde juste avant sa naissance, vivent à Albuquerque (Nouveau-Mexique). Son père est neurochirurgien et sa mère s’épanouit dans sa cuisine. Or, un jour, elle appelle sa fille à son secours car son mari parle des nuits entières avec des membres de sa famille, tous morts. Amina retourne à Albuquerque. Des moments clés de son enfance et de son adolescence lui reviennent en mémoire. Ce premier roman de Mira Jacob, roman-fleuve, saga familiale colorée, se lit d’une traite, entre rire et larmes. L’Inde est omniprésente chez ces immigrés de première et deuxième génération : ils l’ont quittée mais quelle nostalgie parfois ! La famille, aimante et envahissante, enrichie de « cousins » également immigrés, est un personnage à elle seule, autant que la cuisine qui alerte les papilles occidentales. Les relations familiales sont vues avec finesse et empathie et l’héroïne – tout passe par son regard – est particulièrement attachante. Un peu mélodramatique parfois, cependant l’écriture est fluide et sensible et les dialogues très vivants. (V.A. et M.-C.A.)
L’homme qui parlait à la nuit
JACOB Mira