Walker a repris et fait prospérer l’entreprise de son beau-père au Nouveau Mexique. Il aime profondément sa femme et ses trois enfants. Pourtant la dépression le guette, il étouffe dans cette vie programmée entre famille et travail, qui ne lui laisse pas un instant de liberté. Il met finalement à exécution un projet qui le taraude : simuler sa mort dans un accident aux commandes de son avion. C’est compter sans l’obstination d’un fin limier que l’assurance met sur ses traces. Commence alors une cavale sans répit. Dans ce roman d’Antoine Bello (Ada, NB Octobre 2016), écrit à la façon d’un thriller, s’opposent deux conceptions de la poursuite du bonheur. La psychologie du héros, son désir d’évasion, de liberté, son mépris de la réussite matérielle et professionnelle font écho aux aspirations contraires de sa femme dont le besoin de se réaliser passe par une vie familiale et sociale équilibrée. Mais le principal attrait du livre c’est la chasse à l’homme – véritable jeu du chat et de la souris plein d’astuces et d’esquives – entre l’enquêteur et sa proie, décrite avec une bonne dose d’humour. Qui du chassé ou du chasseur aura le dessus ? Léger et savoureux. (V.A. et M.-N.P.)
L’Homme qui s’envola
BELLO Antoine