L’homme vertical

Leonardo, banni de l’université et quitté par sa femme à la suite d’un scandale, s’est réfugié dans le village de son enfance. Le pays, isolé du reste du monde, est le théâtre d’événements inexpliqués d’une violence extrême. Leonardo se voit confier par son ex-femme sa fille Lucia et son demi-frère pour les faire sortir du pays. Après de multiples épreuves, ils tombent dans un véritable enfer, prisonniers d’une tribu de jeunes sauvages à la dérive. Leonardo devient leur bouffon, affamé et torturé pendant que sa fille sert d’esclave sexuelle. Par miracle ils s’évadent et retrouvent vie dans une île. Voilà un livre étrange qui ne laisse pas indifférent. Le héros christique est dépeint avec une grande profondeur. Victime de traitements cruels et pervers, celui qui paraissait sans défense résiste courageusement. L’homme vertical se relève après chaque chute et entraîne vers la paix ceux qui méritent d’être sauvés. Il incarne aussi l’image du père-pélican prêt à tout pour sauver son enfant. Lucia, quant à elle, symbolise la pureté et l’innocence souillées par la folie des hommes. Enfin la sinistre description, tantôt précise tantôt lyrique, d’un pays sombrant dans l’apocalypse, dégage une forte impression.