Dès le début, l’auteur annonce la couleur, il a d’illustres ancêtres : un poète, Heine, un théoricien des révolutions, Marx, un compositeur, Mendelssohn… Il est juif, originaire de Hongrie, vivant à Trieste. Les douze histoires qu’il raconte forment un tout, sa vie et celles de personnes de sa famille : ses parents, ses amours, ses enfants, le rabbin de Cifer qui noue avec Dieu un pacte très compliqué… l’oncle Paul, l’oncle Gustave, original et révolutionnaire, le chien Tzigane, abandonné au départ de ses grands-parents pour les camps, P., le cousin émigré à Denver. La “Mitteleuropa” est très présente, la diaspora avec ses coutumes et ses questions aussi. Le narrateur cherche une certitude, plus forte que « ce fil constitué de foi et de scepticisme, que m’ont laissé mes ancêtres. »
Dans La neige et la faute (NB mai 2002) Giorgio Pressburger utilisait déjà des nouvelles imprégnées de ses origines juives pour trouver un sens à la vie. Original, son style désabusé n’a d’égal que son humour et son espoir dans le futur, même incertain….