L’identité économique de la France : libre-échange et protectionnisme (1814-1851)

TODD David

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La France n’a jamais eu la fibre libre-échangiste, malgré son héritage révolutionnaire libertaire. Les concepts de liberté politique et liberté économique divorcent tôt. De 1814 à 1851, les partisans du protectionnisme l’emportent sur ceux de l’ouverture extérieure. Ils se légitiment par les valeurs populaires de nation, d’égalité et d’harmonie sociale, s’appuient sur la thèse du protectionnisme éducateur de List et les intérêts des nombreux petits producteurs agricoles et industriels anglophobes, soucieux de préserver le marché intérieur de la concurrence étrangère plus compétitive.

David Todd – historien français, à ne pas confondre avec Emmanuel Todd – analyse avec minutie une tranche historique de politique économique extérieure et bouscule les idées reçues : au début du siècle, les défenseurs du libre-échange étaient souvent colonialistes, hostiles à l’extension du droit de vote, et paradoxalement, les adeptes du protectionnisme étaient favorables à la démocratie. Ce document fouillé intéressera surtout les experts.