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Seung-lyong, l’« idiot » d’un petit quartier de Séoul, se dévoue, depuis la promesse faite à sa défunte mère, au bien-être de sa petite soeur Ji-Hin, maintenant grande pianiste, qui a toujours violemment rejeté ce grand frère attardé, pauvre vendeur de gauffres délicieuses. La bonté naturelle du simple d’esprit irradie peu à peu sur tous ceux qui l’approchent, suscitant solidarité et amour d’autrui, donnant à chaque personnage, même mauvais garçon et truand, la force d’affronter ses propres démons.
Le dessin au style très enfantin, aux couleurs vives, à la mise en page régulière, se réduit au minimum pour mieux souligner la fable ainsi contée, et les états d’âme des personnages. Quel culot, dans un monde actuel égoïste et matérialiste, que ce scénario simple et pénétrant qui promeut une morale reposant sur le don de soi, et met en avant un garçon différent dont le leitmotiv est de répandre le bonheur autour de lui ! En dépit de quelques longueurs propres à la narration à l’asiatique, qui ne s’effraie pas des redondances pour les tourner en poésie, cet ultime épisode de L’Idiot force l’émotion.
S.M. et X.B.