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Avec ses yeux globuleux, Victor Lanouz est toujours aussi benêt. Le premier tome présentait sa fulgurante ascension dans le show-biz. Maintenant il veut s’émanciper. Pour quitter sa mère abusive, parviendra-t-il à louer un appartement sans confondre les francs et les euros ? Arrivera-t-il enfin à envoyer ses textos aux bons destinataires ? À séduire une fille ? À réussir sa psychanalyse en dépassant son syndrome « d’autruche optimiste » ? Vaste programme, pour ce niais impénitent, imbu de ses immenses capacités imaginaires.
À raison de deux saynètes de six images par page, son portrait d’adolescence attardé et d’éternel gaffeur se précise peu à peu et finit par rendre le personnage attachant. Le dessin, caricatural mais très sobre, sait exprimer les sentiments en peu de traits, un peu à la manière des Peanuts. À consommer avec modération, sous peine d’être lassé par une présentation plutôt adaptée à une publication par épisode.