« Je m’appelle Marine Baron, j’ai vingt-cinq ans. Je viens d’un milieu de gauche aisé, cultivé, et plutôt antimilitariste. J’ai suivi une formation universitaire de bon niveau ; à vingt-deux ans j’ai choisi d’arrêter mes études pour m’engager dans l’armée. » Est-ce une provocation ? Dans la Marine nationale, puis à l’école des officiers de Saint-Cyr-Coëtquidan, Marine a souffert du comportement des hommes, peu habitués à cette intrusion des femmes dans le domaine qui leur était réservé. Peut-elle être objective ? Sa vie privée, peu épanouissante, ne pouvait pas contrebalancer les aléas de la vie militaire. Son petit ami, un interne en médecine qu’elle ne tarde pas à quitter, fait un excellent diagnostic de sa métamorphose. Une acrimonie latente entache le récit de cette écorchée vive qui n’a passé que deux années de sa vie dans l’armée.
E.C.