Ligne de dope (Le Grec ; 2)

COUTELIS Al

Le Grec, tel est le surnom de ThĂ©o, ce commissaire de police parisien. VoilĂ  qu’avant de clamser, son pote d’enfance, Marcel, passĂ© au terrorisme sous le « trĂšs pieux nom de Mehmed Abdul Ahmani Ibn Memeda », lui confie une liste de noms d’amateurs de dope : mĂ©decins, sportifs, politiciens, etc. Un petit carnet que BĂ©nito et ses sbires tentent de rĂ©cupĂ©rer. Terrible baston. Les poings de ThĂ©o l’emportent. DĂ©sormais, le flic court les endroits louches, BĂ©nito lui servant de chĂšvre pour attirer les loups 


 Le monde est pourri par le besoin  de spectacle, sport ou politique. Dope et fric sont lĂ  pour que les acteurs soient au meilleur de leur forme. Tel est la thĂšse de cette histoire qui voit ce colosse de flic idĂ©aliste et solitaire dĂ©noncer la dĂ©gĂ©nĂ©rescence de la sociĂ©tĂ©, et se rĂ©soudre Ă  faire justice lui-mĂȘme – discrĂštement, presque en apartĂ©. Comme dans De la poudre et des balles (NB, octobre 2006), les dialogues utilisent largement l’argot, font souvent mouche, sont plus qu’abondants, notamment  le rĂ©citatif  d’ouverture de l’album, asynchrone avec l’action. Le trait est rapide, les dĂ©cors sont succincts ou absents, les coloris dĂ©libĂ©rĂ©ment ternes et tristes. Un polar noir.