L’iguane de Mona

Dans la famille, le père de quarante ans ne va plus à son travail, rêve de soleil et des iguanes de Mona, une petite île des Caraïbes. La mère est universitaire, professeure de lettres, et le fils de huit ans est un surdoué qui sait tout. Chacun dans son rôle ! et tout va bien. Ajoutons Pomme, le chien qui n’obéit à personne. Le père s’ennuie, seul chez lui où grouillent aussi de bizarres larves rouges, et où son voisin cycliste, vulgaire et indiscret, l’exaspère. Il trouve un emploi de « taxi-danseur » dans un club de « mamies ».

Fils d’un père sarde, professeur de lettres modernes, Michaël Uras a déjà écrit plusieurs romans. Les sujets en sont variés, tous marqués de l’humour qu’il a renouvelé ici avec les aventures d’une famille sympathique, animée de bonne volonté et d’une maladresse touchante. Le narrateur réussit son autoportrait en anti-héros, lucide dans sa lâcheté et ses mensonges, qui le plongent inévitablement dans des situations incongrues. C’est drôle, jamais méchant et parfois émouvant. Intelligence, finesse dans les situations et des calembours pimentent le récit. Une lecture distrayante qui peut plaire à de nombreux lecteurs. (V.M. et A.Le.)