Like a love story

New York, automne 1989. Reza, 17 ans, d’origine iranienne, intègre un lycée chic. Il s’y lie d’amitié avec Art, homosexuel revendiqué, et sa complice Judy, passionnée de mode et de couture, dont l’oncle Stephen souffre du Sida. Reza se sait gay mais le cache, honteux et terrifié par la maladie. Art lui plaît mais il devient le petit ami de Judy, jusqu’à ce que le mensonge devienne impossible. C’est le drame, Judy se sent trahie par ses deux amis, qui entament une relation. Parallèlement, Art participe en tant que photographe aux actions d’Act Up que montent Stephen et sa bande de militants. Le titre fait référence à Madonna (ses chansons Like a virgin et Like a prayer), auquel le livre rend hommage à travers ses personnages remplis d’admiration pour la chanteuse et son engagement. Le contexte de lutte contre le Sida et pour le respect de la vie des homosexuels apporte un contrepoint intéressant aux (més)aventures sentimentales du trio, dont le traitement classique par alternance de points de vue et dialogues abondants, finit par ennuyer. D’autant que tout à son message militant de défense des queers, le livre pêche par excès de moralisme et de bons sentiments. Dommage car le roman est porté par des personnages typés et originaux, et montre bien les différentes réactions des familles. (M.D. et P.E.)