Librement adapté de Maurice Leblanc, l’album reprend le découpage en épisodes du feuilleton – ou de la série télévisée de 1979, à laquelle il est fait ouvertement référence. Chacun est introduit par un élégant recto-verso, au style art nouveau, donnant le titre et quelques précisions sur le roman. En 1917, Véronique d’Hergemont retrouve la trace, en Bretagne, de son père et de son fils, qu’elle croyait disparus depuis 14 ans. Ils vivent sur l’île de Sarek, dite des Trente cercueils en vertu d’une funeste prophétie. Les retrouvailles ne ressemblent pas à ce qu’elle avait imaginé…
Peu de couleur dans cette sombre aventure, si ce n’est le rouge du sang (et il en est versé) sur le kaki gris et blanc des décors et des personnages. Le dessin est soigné, anguleux, peu aimable, à l’image d’une histoire sombre de folie et de mort. Malgré le prologue, il n’est pas très facile d’y entrer dans l’histoire ni de la suivre; la narration manque de fluidité, des ellipses déroutent, et identifier le rôle des différents protagonistes n’est pas aisé. Un passage sous la forme d’un carnet illustré, aux pattes de mouches denses, permet d’accélérer le récit, mais se mérite. Une adaptation décevante, malgré le soin apporté à la maquette.