1914. Céleste Bompard s’est écrasé avec son avion sur une île déserte. Deux ans plus tôt, il était pourtant un aviateur sur monoplan brillant dans ses cascades, adulé par les foules et admiré par les femmes qu’il collectionnait odieusement… Maintenant, devenu un Robinson, il découvre les lettres d’amour des pauvres poilus à leurs épouses, lettres qu’il transportait avant d’être abattu par l’ennemi. La solitude lui pèse et les femmes lui manquent, jusqu’à ce qu’il en découvre au coeur insoupçonné de l’île, par centaines et en tenue d’Ève ! Le bonheur absolu ! Enfin, pas si sûr….
Zanzim livre-t-il à ses lecteurs un de ses fantasmes ? Être adulé et plongé dans un univers uniquement peuplé de femmes ? Probablement pas, au vu de la manière dont les femmes de son île voient les hommes : machos, incapables, fourbes, obsédés… Des situations étonnantes, décalées, caricaturées, pleines d’humour mais aussi de poésie. Une fin surprenante renforce le côté fantasque et décidément attachant de Céleste. Le dessin délicieusement rétro aux couleurs tranchées rouge pour les rêves comme les colères, pastel pour la nostalgie, appuie l’hommage de l’auteur à toutes les femmes… Un joli moment d’humour et de poésie. (C.D. et Y.H.)