L’île aux mille couleurs

Sussex, 1920 : Loulou, vingt-six ans, née en Tasmanie, y vit depuis 1904, protégée par sa respectable grand-tante Clarice qui l’a naguère arrachée aux griffes d’une mère indigne. Sculptrice douée, elle commence à être connue. Arrive alors d’Australie une lettre énigmatique : elle serait propriétaire d’Océan, un jeune cheval de course prometteur, dans son pays natal. Malgré l’opposition de sa mère adoptive, elle y part, avec une amie un peu fofolle, pour éclaircir le mystère et renouer avec ses origines nébuleuses et douloureuses. Bien des surprises l’attendent, mais elle n’a pas froid aux yeux malgré son coeur fragile. Tamara McKinley (Les Pionniers du bout du monde, NB juillet-août 2013), d’origine australienne, vit en Angleterre. Son passé et son pays natal inspirent constamment ses romans et sont source de descriptions réalistes et colorées. Une héroïne attachante, belle, intelligente et déterminée, des cavalières émérites mais frivoles, de beaux jeunes gens marqués par la guerre, des sexagénaires d’apparence bourrue ou guindée – mais tellement braves au fond – une femme perverse et cruelle qui cristallise tous les défauts possibles : les stéréotypes n’empêchent pas de marcher à fond dans cette histoire d’aventures et d’amour aux multiples rebondissements savamment distillés… (L.G. et M.-C.A.)