À Berlin, l’île aux Musées a été inaugurée en 1830. Différents bâtiments y furent construits, rassemblant des oeuvres d’art qui subiront au cours du temps déplacements, bombardements, mutilations. Un week-end, un homme et une femme s’y rencontrent par hasard, chacun réfléchissant sur son propre couple. Lui est professeur d’arts plastiques, elle a fui son amant, un peintre célèbre pour ses séries de corps torturés. Ils échangent des confidences tandis qu’en même temps, à Paris aux Tuileries, leurs compagnons font de même. À leurs propos se mêlent les monologues des statues évoquant l’Histoire, l’évolution des goûts artistiques.
Après la musique (Conversation avec le maître, NB novembre 2007), Cécile Wajsbrot aborde la sculpture et la peinture, « reflets de l’histoire du monde ». En dépit de l’intérêt qu’il suscite, ce roman reste dépourvu d’émotion. Bien que parfaitement maîtrisée, sa construction complexe rend sa lecture difficile.