Un meurtre sauvage a été commis à Lewis, la plus septentrionale des Hébrides extérieures, et « Fin » Macleod, un inspecteur d’Édimbourg, y est détaché. Il est originaire de l’île, n’y a pas mis les pieds depuis dix-sept ans, les souvenirs affluent : son enfance, sa jeunesse, ses amis et la femme dont il est toujours amoureux. La description de cette île rude et pittoresque est d’un réalisme étonnant. Le chapitre consacré à la chasse aux gugas, les gros oisillons des fous de Bassan, nous entraîne loin de toute civilisation. La plupart des habitants rêvent de quitter ce lieu oppressant. Pourtant le héros le constate lui-même, il faut y revenir pour réaliser que c’est un endroit magique. L’enquête policière, en filigrane de la description de ce monde, ne manque pas d’intérêt. L’ouvrage est remarquable avant tout par la vision colorée d’un paysage et d’une vie intemporels.
L’Île des chasseurs d’oiseaux
MAY Peter