Affligé d’une belle-mère digne de celle de Blanche-neige et de sa détestable fille, Karl a de bonnes raisons pour se plonger dans son jeu vidéo préféré. Mais peut-être pas à ce point-là : ne voilà-t-il pas que l’ogre Karnos et sa fille, ses héros, débarquent soudain dans sa chambre. Quelques carnages pas très discrets plus tard, Karl entreprend de les renvoyer dans la virtualité. Pas de chance, il fait partie du voyage. Armé de son efficace manette, il est contraint de participer activement aux aventures et diverses batailles en cours…
L’idée de départ, sans être révolutionnaire, est séduisante: les échanges entre la réalité et la virtualité, ou comment se retrouver plongé pour de vrai dans l’univers violent d’un jeu vidéo fantastico-médiéval. Heureusement pour Karl, qui n’a pas le format d’un athlète, sa manette de jeu opère toujours, et il a le manuel à disposition, ce qui lui permet de prédire l’avenir. Mais malgré de l’action et un certain humour, le scénario manquent de finesse (à trop vouloir ressembler aux vrais jeux?), quelques personnages sont caricaturaux, et le dessin est à l’avenant, un peu grossier dans les formes, et sérieusement dépourvu de nuances dans la mise en couleur et les ombres.