Journaliste de gauche, François Saint-Réal enquête sur les mouvements djihadistes en Afrique de l’Ouest et en Syrie. Intéressé par l’islamisation de la jeunesse (il a eu des contacts avec certains adolescents de Trappes), il est soupçonné de collusion avec les terroristes islamistes. Il est aussi surveillé par le Renseignement britannique, et Deborah McRuari, agent cyber-criminaliste, le retouvera enfin à Jura, île écossaise isolée où perdure le souvenir de Georges Orwell. La vérité scellera le destin de ces deux êtres confrontés aux dures réalités de l’espionnage, de la trahison et de l’erreur. Dans ce roman dense, aux qualités littéraires certaines, l’auteur (L’Internationale des francs-tireurs, NB mars 2015) mêle aux développements des enquêtes simultanées et secrètes les états d’âme du héros qui essaie de résoudre ses contradictions et disserte longuement, avec érudition, sur ses auteurs de prédilection (dont Stendhal). Très largement évoqués, les différents courants et déviances de l’islam, leurs chefs, leurs actions complexifient encore le déroulement d’une intrigue difficile à suivre, un peu touffue, éclatée entre pays en guerre, multitude d’acteurs et psychologie de la conversion (déjà bien souvent relatée). C’est un roman au sujet très actuel, à la construction structurée mais trop bavard. (A.C. et B.T.)
L’île du dernier homme
CESSOLE Bruno de