Lilette

Sa mère est morte à sa naissance et, avant même son arrivée, son géniteur a fui loin de cette petite île des Caraïbes. Lilette grandit chez une tante qui ne pense pas à l’envoyer à l’école. Elle apprend à compter en assistant aux interminables parties de loto familiales et trouve un travail de serveuse à l’hôtel pour élever le fils qu’elle a eu avec Monsieur le Maire, ancien fusilier marin quelque peu original, qui séduit toutes les filles de l’île. Après J’étais numéro un (NB juin 2011), Claude Durand, sur un tout autre sujet, mais avec le même ton grinçant, conte le triste destin de Lilette qui semble être la seule survivante d’un cataclysme. D’une écriture inventive, il brosse un tableau décapant de la vie locale. Il esquisse quelques portraits caricaturaux des habitants en phrases souvent longues et désordonnées.