L’Iliade et surtout L’Odyssée, tout le monde en connaît les « plus belles pages » : le choix de Pâris, le cheval de Troie, la ruse d’Ulysse dont le nom est « Personne » etc. Mais qui a lu l’ensemble des chants d’Homère ? Alors, à vos classiques. À la rentrée, c’est de rigueur pour défendre les fondamentaux de la culture de collégiens naguère nourris de latin et de grec. En 168 dessins –raccourci virtuose- Soledad Bravi raconte, avec un humour pétillant, le poème fondateur. Elle le dépoussière avec impertinence sans le trahir. Elle donne à voir un Mont Olympe riquiqui, chichement ennuagé, d’où descendent les ordres divins. Les Grecs eux-mêmes croyaient-ils à leur légende ? La colère d’Eris, « méga énervée », fera rire aux larmes ; le désespoir de Calypso que quitte Ulysse, l’ingrat, sur un simple « Bye » aussi. Cette réécriture amusée qui recense les qualités et les défauts très humains de ceux qu’au fil du temps on a pétrifié en icônes est assortie de dessins qui accentuent le trait d’humour. Clin d’oeil à ceux qui connaissent, surprise agréable pour ceux qui se méfieraient de l’estampille « classique ». (C.B.)
L’Iliade et l’Odyssée d’après Homère
BRAVI Soledad