L’important c’est d’avoir connu l’amour.

NICOLLE Christophe

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Commencer une carriĂšre de cĂ©libataire : un programme difficile pour le narrateur qui vient de se sĂ©parer de sa femme. La mort de son pĂšre l’avait dĂ©jĂ  fortement Ă©branlĂ©, mais que dire lorsque celle que vous aimez encore, qui habite toujours un coin de votre tĂȘte, vous quitte ? Retrouver de vieux amis dans le mĂȘme cas, qui s’intĂ©ressent Ă  vous et trĂšs vite parlent de leurs propres problĂšmes, beaucoup plus dramatiques ? S’enfoncer dans la solitude (plateau-tĂ©lĂ©, film de Clint Eastwood et plaque de chocolat), draguer au cafĂ©, sur Internet, mais ça n’est pas son truc : angoissĂ©, il est lamentable. L’ennui, le chĂŽmage, la dĂ©prime, il va s’offrir un psy. Faut-il ĂȘtre amoureux pour ĂȘtre heureux ? Il faut redĂ©marrer seul, affronter ses dĂ©mons. Il a vĂ©cu un grand amour, l’important est lĂ . Il n’en guĂ©rira pas, deux ans ont passĂ©, le divorce est prononcĂ©.

 

L’auteur a l’ñge de son narrateur : avec distance, nostalgie, tendresse et humour, en de courts chapitres, il s’étudie, se raconte, avant, pendant, aprĂšs. Un premier roman Ă©tat des lieux, bref, bien ciblĂ©, qui est tout Ă  fait dans l’air du temps.