Afin d’authentifier un tableau, Anne-Catherine, quadragénaire divorcée, bien née, consulte à Genève Guido, historien d’art vieillissant, spécialiste reconnu du Cinquecento. Entre eux une idylle naît et, dans leur relation, s’installe le contresens de leur attirance réciproque : elle attend d’être aimée, lui d’être irrésistible sexuellement…
Le roman, écrit à la première personne, est la recherche d’une virilité performante (quelques dangereux adjuvants des temps modernes y aident) qui alterne avec les découvertes dans les archives secrètes florentines : elles révèleront un Bronzino inconnu, peinture rarissime, donc inestimable, en fait un couvercle recouvrant le portrait d’un Médicis. Méditation sur la baisse de la virilité liée à la vieillesse, sur la différence de milieu social, sur une enfance pauvre et pathétique aggravée par la mort culpabilisante du père et par sa propre paternité mal assumée, thème déjà évoqué dans La pension Marguerite (NB janvier 2006). Il reste le balayage pictural érudit de la Renaissance italienne, jubilation de l’écrivain : il la fait partager.