C’est l’histoire délicieusement amorale, décousue et attachante, d’un être indéfinissable, séducteur et plein de charme. À soixante ans, Zoltan, qui vit à New York, est encore un éternel enfant, l’enfant des hommes et des femmes qui ont croisé sa vie. Il faut dire que, d’enfance, il n’en a point eu. Jeune Russe blanc confronté dès onze ans à la mort de ses proches, à l’exil, aux voyages de hasard, il vit depuis dans l’incertain, de la Nice cosmopolite de l’après-guerre au New York des années folles, puis des années soixante. La plume est son exutoire, cette plume à travers laquelle il ressuscite, dans un patchwork pittoresque et tendre, ses amitiés avec le petit monde gay de New York, les marginaux, le tourbillon nocturne des boîtes branchées, son amour fou pour la lumineuse Jiska, de vingt ans son aînée – et autour de laquelle s’articule le livre. Jiska dont il aima la fille puis maintenant la petite-fille, destinataire du récit de cette vie qu’il traverse comme un bouchon flottant dans le courant au gré des remous de l’Histoire.
L’incertain
OLLAGNIER Virginie