Après avoir participé aux évènements de la place Tiananmen, Lee Lang avait émigré en Australie. Dix ans plus tard, elle revient à Pékin pour rencontrer Sheng, l’ombre jaune, le sinistre chef de la répression. Un dialogue étrange s’instaure entre la jeune femme et le vieil homme malade, mais toujours combattif qui justifie ses actes. Il s’agissait de mettre fin par la terreur, à des rivalités politiques. Voués au massacre, les étudiants, manipulés par le pouvoir n’étaient que des pions au service d’une cause qui les dépassaient. Cependant, ce que Sheng n’avait pas prévu, c’est que son propre fils serait l’homme qui arrêtait les chars et dont la photo ferait le tour du monde. Lee Lang qui était son amie soit-il ce qu’il est devenu ?
Le mystère entourant l’homme de la place Tiananmen autorise toutes les hypothèses. Plutôt originale, celle-ci a le mérite de donner lieu à un scénario prenant où les révélations s’enchaînent à un rythme élevé, avant de s’achever par une scène inattendue. L’idée, plutôt audacieuse de confronter deux mondes radicalement opposés débouche sur un affrontement verbal plein de surprise où se mêlent romance et terreur. Fidèle à ce thème, l’image, souvent dure ou sanglante sait aussi se faire douce ou simplement réaliste.