Après avoir regardé le ciel nocturne et ses étoiles, Emma s’interroge sur l’infini. Elle questionne son entourage. Son ami Charlie le voit comme un nombre gigantesque qui grandit sans cesse, Samantha pense au symbole mathématique, sa grand-mère à la multiplicité de ses ancêtres, la prof de musique à des notes écrites sur une partition circulaire. L’infini lui fait penser à toujours : aimerait-elle rester pour toujours en récréation, lécher des glaces ou avoir 8 ans, même si elle aime ça aujourd’hui? Le plus bel infini est sans doute l’amour qu’elle porte à sa grand-mère… Une fin rassurante, un brin idéaliste et convenue, pour un questionnement vertigineux ! Comme le remarque la jeune curieuse, les questions sur l’infini semblent sans fin. Les différents exemples permettent d’approcher cette notion abstraite et de susciter les propres interrogations des lecteurs. L’illustration adopte un aspect franchement rétro dans le look des personnages ainsi que dans le style des dessins qui rappelle par moments la gravure, renvoyant aux premiers livres pour la jeunesse. Ce choix donne un cachet particulier à l’album mais ne favorise pas son appropriation par un enfant. La médiation d’un adulte, qui lira la postface de l’autrice, peut être nécessaire. (M.D.)
L’infini et Moi
HOSFORD Kate, SWIATKOWSKA Gabi