Berlin 1929-1931. Deux journalistes cherchent un sujet pour la première page du Berliner Rundschau. Un chansonnier, Käsebier, fera l’affaire. En peu de temps il deviendra la coqueluche de Berlin : théâtre, immeubles, poupées, chaussures, cigarettes jusqu’aux chiffons à poussière… tout porte son nom. Écrivains, banquiers, promoteurs, société mondaine, on ne parle plus que de lui, il se transforme en prétexte pour faire des affaires plus ou moins louches et juteuses. Mais la crise de 1929 rattrape l’Allemagne. Gabriele Tergit, journaliste, a écrit ce roman en 1931. C’est le Berlin des années trente, melting-pot européen, sur fond de montée du nazisme, qui surgit sous sa plume : théâtres, cafés littéraires, journaux, affairisme, richesse ostentatoire et pauvreté. On assiste à la confrontation entre un monde ancien, respectueux des traditions, et un monde nouveau, libéré, où les jeunes femmes revendiquent leur indépendance. Un monde où les transactions commerciales sont traitées sans rigueur ni morale, une époque futile qui voit s’écrouler progressivement toutes les valeurs. Malheureusement trop de personnages et trop de dialogues gênent considérablement la lecture de cet ouvrage qui aurait pu être un document passionnant. (A.M. et M.S.-A.)
L’inflation de la gloire : Berlin 1931
TERGIT Gabriele