Kitty Grey est employée au manoir de Bridgeford Hall. Bien traitée par ses maîtres, elle aime son travail de laitière. Éprise d’un batelier, elle s’apprête à rendre officielle cette fréquentation quand des événements bouleversent sa vie paisible à la campagne. Elle est mise dans la confidence des rencontres secrètes d’une des filles de ses maîtres avec un lieutenant de marine et son amoureux disparaît subitement. Dans l’espoir de le retrouver, elle accepte d’aller chercher à Londres un livre qui vient d’être publié. Mais elle n’avait pas mesuré l’immensité de la capitale, ni les dangers qui rôdent et peuvent vous précipiter dans la terrible prison de Newgate.
La personnalité de l’héroïne et deux affaires de coeur soutiennent l’intérêt d’une peinture captivante de l’Angleterre du début XIXe, à la campagne mais surtout dans les bas-fonds de Londres. La justice de l’époque, les terribles conditions carcérales et les déportations en Australie sont évoquées, sans complaisance dans le sordide. Les qualités de coeur, l’endurance et la combativité de Kitty Grey impressionnent et même si l’épilogue est hautement romanesque, preuve est faite qu’il est possible de surmonter les pires épreuves. Précisions historiques en conclusion.